Un sentiment de Sérénité~ [PV - Kimyou]

Devant moi, une plaine orangée s’étendait à perte de vue. La végétation, desséchée par le manque relatif d'eau et de soleil, avait prit une teinte cuivrée, donnant l'impression d’évoluer dans une sorte de grand jardin artificiel dont la flore aurait été construite à base de métal. Quelques bosqués, vestiges de l'ancien monde, tenaient toujours debout, teintés eux aussi de la couleur du métal. Il devait être environ 22H. Je ne pourrais pas dire quelle heure il était exactement, ma montre avait vu son cristal de Quartz se briser lors de mon dernier Vagabondage, lorsque j'ai rallier l'Ex-Bruxelles depuis l'Ex-Lille, il y a 8 jours. Ex... De ces deux grandes villes, ils ne restent que des ruines, quelques édifices tentant tant bien que mal de résister à l'épreuve du temps et de l’érosion. Comme les fantômes d'une ancienne réalité qui tenteraient désespérément de retrouver une place dans le monde actuel, sans succès... Je disais donc qu'il devait être environ 22H, en tenant compte de la température légèrement frisquette et de la luminosité faiblissante. 22H... Une bonne heure pour se mettre en quête d'un lieu ou se poser pour récupérer et manger quelque chose. Je devais être en forme demain... Steam City m'attendait, ainsi que le QG des Renégats, qui avaient prit contact avec moi, dans le but de me transmettre une information "capitale"...

Après avoir parcouru quelques Kilomètres, je vis une forme se dessiner sur l'horizon, à environ 800 mètres. Une sorte d'habitation délabrée comme une ferme, ou un entrepôt. Un souvenir miteux de l'age d'or d'Eden, et une aubaine pour un vagabond comme moi voulant passer la nuit à l'abri du vent et des prédateurs, qu'ils soient humains ou animaux. Les contours se confirmaient au fur et à mesure que je m'approchais. Le toit, ouvert en de multiples endroits, semblait être couvert de tuiles en Ardoise. Les moins amochées, peu nombreuses, avaient conservé leur teinte noir Onyx, mais la majorité des Tuiles dans un bon état relatif avaient prit une teinte gris foncée, voir gris clair par endroit. Les murs, constitués de briques érodées au niveau des angles et d'un vieux crépi blanc cassé délabré et noirci étaient ouverts par endroit par des fenêtres, larges, de style plus moderne avec un double vitrage en verre à la trame thermique renforcée encadré par une armature en acier trempé blanc. Le tout devait être mécanisé, un humain moyen aurait été incapable de faire coulissé de telles fenêtres. Trop occupé à détaillé mon refuge, je n'avais pas réalisé que j’étais déjà sur le seuil de la porte. Cette dernière était entrebâillée, et la poignée semblait moins poussiéreuse que le reste du bâtiment. J'achevais de l'ouvrir sans aucune crainte.

L’intérieur tranchait littéralement avec l'apparence extérieure de la bâtisse. Les mots d'ordre de l'Architecte avaient dut être: praticité, fonctionnalité et légèreté. Et il semblait avoir réussi son pari. Une table intelligente se tenait au milieu de la pièce principale. Les couverts magnétiques étaient toujours fixés de part et d'autre des assiettes. Le tout était recouvert d'une couche importante de poussière. Un bar-cuisine était aménagé à droite de la table. Un verre à moitié rempli d'une substance verte trônait sur le comptoir du bar, mais la date de péremption devait être largement dépassée. Une cloison à la Japonaise s'ouvrait sur la pièce à vivre de la maison. Le mobilier était ici aussi extrêmement simple. Un canapé de style cubique se trouvait en face d'un écran plat de grande dimension. Solution de facilité, je décidai de m'allonger sur le canapé en plaçant mon sac derrière ma tête comme oreiller. Aucun risque que je me fasse agresser, je devais être la seule forme de vie à 10kM à la ronde et personne ne penserait à pénétrer dans cette maison. Je me laissai progressivement aller à la fatigue. Je me sentais bien, en confiance. J'étais sûr qu'il ne pouvait rien m'arriver, ou du moins, rien de négatif.

Voila plusieurs jours que je parcourais les villes abandonnées et campagnes dévasté à la recherche d'objet intéressants à récupérer. Voila se que je suis ; un robot curieux en quête d'histoire qui cherche a devenir un peu plus humain chaque jour en les imitant... Un commerçant des chemins qui troc objets contre objets ; tant que cela lui plais. Montre, pendentif, bague... aussi bien qu'un vieux téléphone ou une vieille clef.

Cette fois-ci, je m'aventurais loin de la ville d'où je revenais presque bredouille. Il n'y avait plus grand chose à récupérer à ces endroits, tous ayant été pillés peu avant mon passage. La lune montante dans le ciel encore légèrement éclairé, je me laissais guider par des lucioles, marchant sur les chemins de fer et dans les ruisseaux asséché aux hasard. Je fini alors par tomber sur un petit quartier résidentiel de campagne. Une bâtisse semblait en meilleure état que les autres ; je me tentais alors d'aller l'explorer.

Je ne fis pas attention à la porte entre-ouverte. ni aux traces de pas dans la poussière. Ni à la chaleur humaine qui emplissait une des pièce. J'avais été enivré par cette chaleur. Je fixais l'endroit d'où elle venait de mes yeux devenus pourpre. Un humain...

C'était un Humain ! Un Vrai ! Un Véritable Humain !

C'était idéal. La chaleur d'une habitation, le confort d'un canapé. Il ne manquait pas grand chose pour que je me sente comme chez moi. Juste un peu de musique peut-être, mais mon IPod était à court de batterie, et même pas la peine de tenter de le brancher sur une des prises de cette baraque: aucune n'avait dut survivre à la déflagration. Une cigarette n'aurait pas été de refus non plus, mais il me semblait que mon paquet était vide... N'ayant que ça à faire, je laissais mes sens vagabonder dans la maison. Pas le moindre petit bruit ne se faisait entendre. En effet, la déflagration à détruit progressivement et de manière indirecte une partie non négligeable de l’écosystème, notamment toutes les espèces de rongeur terrestre et les insectes qui ont disparu il y a une quinzaine d'année...

Quelqu'un entrait dans la maison! Mes sens en alerte m'avaient averti que quelqu'un ouvrait la porte d'entrée. La présence s'approchait progressivement du salon. Sans bouger autre chose que mes bras, comme si j’étais endormi, je pris mais mes mains mon Steam Shooter, près à me défendre au moindre danger. Mon arme était en permanence chargée, mais je n'avais pas encore eu à l'utiliser sur un humain depuis le début de mon périple. En effet, je n'en avais croisé aucun. J'étais partagé entre de l'espoir et de la peur. Peur de l'individu qui approchait, mais aussi peur de devoir le tuer pour vivre. Ce dernier se trouvait à la limite du Salon. D'environ 1M60, il semblait porter une armure équipée d'ailes. Son visage était totalement dans l'ombre.

Je me redressai brusquement, pointant le Steam Shooter armé sur l'inconnu et lui disant d'une voix neutre mais imposante, avec une expression impassible:

"On t'a jamais appris à frapper avant d'entrer?"

J'observais longuement le canapé, fasciné. Alors ça dégageait cette chaleur, un humain... Cela faisait tellement longtemps que j'avais oublié la sensation d'entendre un coeur qui bat.
Je touchais alors ma poitrine, là où j'avais ranger le petit coeur de ma jeune maîtresse, et partis dans mes songes.... quand soudain, j'entendis le cliquetis du'une arme chargée pointée sur moi.

- "On t'a jamais appris à frapper avant d'entrer?" entendis-je.

Je sursautais, lâchant un petit son de surprise, et allait me cacher derrière le mur qui nous séparait, sur le bord de la porte, par réflexe.
Tout ce temps à observer cet humain ; j'en avais oublié que se sont également des êtres dangereux. Ma peur revint alors, et mes yeux se tintèrent de vert.

Prise de panique, je me mis à courir dans le couloir à la recherche d'un quelconque autre endroit et fini par m'enfermer dans une chambre abandonnée.
Je me recroquevillais alors dans un coin de la chambre, mes yeux vagabondant dans la pièce jusqu'à trouver un joli petit médaillon.

Alors que j'admirais le bijoux, il me semblait entendre des pas se rapprocher.

Mon intimidation eu l'effet escompté, l'inconnu sursauta, le dévoilant à la lumière. Ou plutôt... La dévoilant. C'était une jeune fille d'environ 16 ou 17 ans, a la chevelure rouge ondulée et aux yeux pourpre. Ce que j'avais prit dans la pénombre pour une armure était en réalité simplement ses généreuses courbes féminines. Ses ailes en revanche restaient pour moi un mystère. Seulement... Le temps que je la détaille comme je viens de le faire, et elle avait déjà disparu. Et je me sentis vraiment idiot... Qu'elle idée de pointé comme ça une arme sur une cible si petite? Qui plus est sans savoir ni son age approximatif, ni son sexe, ni son équipement ou son intention affichée? Et puis elle devait surement avoir faim! Apparemment, elle n'avait pas de sac ou de bagage. Peux être les avait elle posé? J'en doutais, car elle s'était dirigée directement vers la pièce ou je me trouvais.

Je pris donc la décision d'aller m'excuser de ce pas, et de lui proposer de partager mon repas. Me levant de mon canapé, je saisi mon sac et suivi les traces de pas dans la poussière. Elles me conduisirent jusqu'à une porte fermée (certainement une chambre). J'entendais une sorte de respiration derrière la porte, mais elle me semblait bizarre, comme "métallique". Avant de frapper à la porte, je pris la peine de désarmé le Steam Shooter, de manière à être clair quant à mes intentions. Et puis après tout, elle ne semblait pas vraiment dangereuse... Puis je frappai.

"*toussote* Euh... Excuse moi si je t'aie fait peur, c'est juste que je dormais et que... Tu m'as réveillé... Enfin j'ai été surpris, j'espère que tu m'en veux pas trop... *toussote*... Moi c'est Lloyd. Je veux bien partager mon repas avec toi histoire de... M'excuser."

Je reculai mon oreille de la porte. Au fond, ça me faisait plaisir d'avoir croisé cette ravissante jeune fille. La solitude, c'est rigolo une semaine... Pas plus.

J'entendis une respiration de l'autre coté de la porte... et la chaleur qui s'approchait. Soudain, quelque chose frappa à trois reprise sur la porte. Ne sachant comment réagir, je saisi une barre en fer que je transportais avec moi et m'approchais de la porte.

- "*toussote* Euh... Excuse moi si je t'aie fait peur, c'est juste que je dormais et que... Tu m'as réveillé... Enfin j'ai été surpris, j'espère que tu m'en veux pas trop... *toussote*... Moi c'est Lloyd. Je veux bien partager mon repas avec toi histoire de... M'excuser." entendis-je.

Je l'écoutais sans oser l’interrompre, ni même sortir de mon trou. Après tout, qu'est ce que je connaissais de lui ? Absolument rien. Cependant, je me rappelais qu'avant, je ne connaissais absolument rien de ma maîtresse non plus... et puis après tout, je n'étais qu'un cyborg.
Je me décidais alors à ouvrir la porte. Légèrement. Très légèrement, juste assez pour y passer un coup d'oeuil ; afin de voir qui était cet humain.

Et je restais là alors, à dévorer des yeux cette race à l’effigie de laquelle j'avais été faire, mes yeux virant du vert au pourpre.

Alleluia! Elle avait ouvert la porte! Je vu son ravissant visage dans l’entrebâillement, affublé d'une expression a la frontière entre la peur, la surprise et la curiosité maladive (ce qui la rendait encore plus mignonne à mon avis!). Néanmoins, je me pensais m'être montré aussi effrayant. Sans toucher la porte, j'affichai un sourire rassurant sur mes lèvres et entrepris de me gratter la tête. Puis je lui dis d'une voix douce:

"Fais moi confiance, je ne vais pas te manger!"

J'étais vraiment pathétique, mais je ne trouvais que ça à dire. A force d'être seul, j'avais perdu l'habitude des rapports sociaux. Et le fait que la première personne que je croise depuis des semaines soit cette jeune fille si mignonne n'était pas un facteur arrangeant concernant la perte de mes moyens. Je refis une tentative pour amorcer la conversation et la mettre en confiance.

"Qu'est ce que tu fiches ici? Les plateaux de cuivre ne sont pas un endroit pour les enfants tu sais, bien que tu aie l'air d'approcher de l'age adulte..."

"Fais moi confiance, je ne vais pas te manger!", me dit-il

Cependant je ne pouvais pas avoir confiance. J'avais appris depuis peu que certaines personnes faisaient du mal aux cyborg ; aux "gens" comme moi... Alors je n'étais que plus méfiante. Bloquant la porte avec mon pied, je le dévisageais de la tête au pied sans dire mot.

"Qu'est ce que tu fiches ici? Les plateaux de cuivre ne sont pas un endroit pour les enfants tu sais, bien que tu aie l'air d'approcher de l'age adulte..."

Je l'écoutais attentivement, tout en enregistrant chaque parcelle de son anatomie et de son allure dans ma mémoire avant de lever mes yeux vers les siens.

- Je... Ne suis pas une enfant. Je suis venue... fouiller.

Méfiante, je ne voulais en dire plus. Qui sait, peut-être me tendait-il un piège ? peut-être voudrait-il me vendre en pièce détachées ? et si cela se produisait, qu'adviendrait-il du coeur de ma maîtresse...? Je grimaçais à cette pensais, et fermais légèrement la porte un peu plus, la barre de fer fermement maintenue de l'autre main.

Cet homme me paraissait louche.

"Je... Ne suis pas une enfant. Je suis venue... fouiller."

Et voila, j'ai encore complètement foiré. Je suis passé soit pour un type louche, soit pour un con. Ça m’énerve! Faut que j'arretes les tentatives d'humour foireuses... Me sentant définitivement grillé, je mis mes mains dans mes poches et retirai le sourire idiot collé sur mes lèvres, adoptant une attitude plus fermée et froide. Et puis au fond, elle était pas si mignonne que ça... Et puis c'était peut être un envoyé des Renégats de Steam City, dépêché pour m'éliminer avant mon arrivée... Toute cette histoire semblait louche... La porte se referma encore un peu confirmant ma défaite. C'était déprimant... Si ça se passait comme ça a Steam City avec tout le monde, je préférai encore vivre en Ermite. Je reculai, et glissa progressivement le long du mur contre lequel je venais de m'appuyer, pour arrivé à une position assise, la jambe droite tendue et la gauche repliée, la tête appuyée contre cette dernière.

"Très bien, prend le comme tu veux. Après tout, ton histoire ne me regarde pas. Laisse moi me reposer cinq minutes et promis, je ne t’embête plus."

Moi, ce qui m’embêtait le plus, c'est que j’étais déçu, et j'avais envie de dire même, déçu pour rien.

Je le vis glisser et s’asseoir à terre. J'étais mal à l'aise ; je ne savais pas si je devais sympathiser ou m'enfuir... Mis appart ma jeune maîtresse, je n'avais jamais eu aucun contacte social. Comment devais-je me comporter ? était-il digne de confiance ? était-il amical ? Tellement de question sans réponses...
Aussi ouvris-je légèrement plus la porte alors qui recommença à parler.

"Très bien, prend le comme tu veux. Après tout, ton histoire ne me regarde pas. Laisse moi me reposer cinq minutes et promis, je ne t’embête plus."

Je ne savais pas quoi à répondre à cette phrase. Pourquoi les humains ont-il besoin de tant de mots ?! J'étais déstabilisée... Mais je pouvais observer un nouvel humain sous une autre forme, une autre humeur. Alors je me laissais glisser à genoux, toujours caché derrière ma porte, et tentais de comprendre le comment du pourquoi de ses actions,

Ne le lâchant pas une seconde des yeux, autant par méfiance que par fascination.

Je ne savais pas si je devais prendre son mimétisme pour une provocation ou pour un signe de sympathie. Mais son mutisme chronique avait tendance à m'exaspéré. Ça se sait belle, et ça en profite pour se croire supérieure au point de na pas avoir à répondre lorsque quelqu'un vous donne son nom. Par réflexe, je plongeai ma main dans une des poches de mon jean pour prendre mon paquet de cigarettes... Miracle! Il m'en restait une! Tout content, je la sorti du paquet, la porta à ma bouche puis pris mon briquet et l'alluma. Je pris une longue bouffée qui eu pour effet instantané de me détendre et de faire partir toute exaspération de ma tête: au diable cette idiote de magnifique créature, au diable le message des Renégats... Je pris une seconde bouffée, puis une troisième. Mon regard retomba alors sur la fille. Elle m’énervait. Ca faisait bien une demi-heure que cette histoire durait, et c'est un peu trop pour moi, qui me faisait une joie de passer une bonne nuit dans un canapé. Je lui dis sur un ton ironique, le visage neutre:

"Très bien Tsundere-Chan, reste bouder dans ton coin si t'es pas contente, moi je vais dormir. je vais à la Capitale demain. Et puis si par hasard la facette DereDere se révèle, hésite pas à me faire signe si je suis pas encore barré okay?"

Je me relevai, pris mon sac de ma main droite, puis me retournai et lui fit signe de dos de ma main gauche tenant ma cigarette, avant de reprendre une longue bouffée. Je fini par me rediriger vers le Salon.

Je le vie prendre quelque chose de sa poche. un petit bâton blanc étrange. Aussi regardais-je avec le regard d'un nouveau né sur le monde cet étrange chose qu'il portait à la bouche avant d'en faire brûler le bout. Des "Allumes choses", j'en avais déjà. mais ces petits bâtons qui fument, jamais. Aussi ce nouvel objet attira mon plus grand intérêt.

"Très bien Tsundere-Chan, reste bouder dans ton coin si t'es pas contente, moi je vais dormir. je vais à la Capitale demain. Et puis si par hasard la facette DereDere se révèle, hésite pas à me faire signe si je suis pas encore barré okay?" entendis-je.

Tsundere ? Deredere ? de quoi parlait-il ? je le comprenais de moins en moins... Mais le voyant s'éloigner, je vis l'objet de mes convoitise partir avec lui. C'est alors que, d'un bond vif, rapide et précis, je le rattrapais et lui subtilisais l'objet fumant qui me brûla la main sans que je ne m'en rende vraiment compte.

Enfin ! Un nouveau trésor !

Nan mais... Elle me fait tourner en bourrique et en plus, elle me pique la fin de ma dernière clope! Nan mais c'est quoi cette espèce de nana là? D'un geste aussi rapide que celui qui me subtilisé ma dope, je lui saisi la main et lui repris l'objet. Sa peau était extrêmement douce et soyeuse. Parfaitement colorée et texturée. J'en eu presque du mal à lui remonter les bretelles.

"Mais où est-ce qu'on apprend à faire ça aux gosses? Si tu voulais tirer dessus, tu avais qu'a me demander je t'aurais laissé le faire! En plus c'est ma dernière et je pari qu'elle est foutue! *lui secouant la main*"

Puis, un détail d'une importance capitale sauta à mes yeux: la cigarette n'avait pas brûlé la peau de la paume de sa main, pourtant d'apparence douce et fragile. Elle avait prit la cigarette sans broncher d'aucune façon, alors que n'importe qui aurait lâcher immédiatement l'objet... Nan. Personne n'aurait prit le risque de se brûler comme ça en saisissant un objet brûlant comme elle l'a fait. A croire qu'elle ne s'est jamais brûler, et qu'elle ne sait pas ce qu'est une clope... C'est alors que la vérité évidente éclata. Je déserrai mon étreinte sans pour autant la lâcher, stupéfait de ne pas l'avoir réalisé avant...

"Tu... Tu es un modèle avancé de Steamborg... Non?"

Alors que j'avais enfin pus attraper mon trésor, je sentis une grande main saisir mon poignet avant même que je ne puisse m'enfuir. Ce dernier récupéra mon butin si durement acquis alors que mes yeux se teintaient à la fois de rouge et de bleu.

"Mais où est-ce qu'on apprend à faire ça aux gosses? Si tu voulais tirer dessus, tu avais qu'a me demander je t'aurais laissé le faire! En plus c'est ma dernière et je pari qu'elle est foutue! *lui secouant la main*"

Je le regardais faire, incapable de comprendre un traître mot de se qu'il baragouinait. Il regarda alors ma main, longuement... qu'avait-elle de si spéciale ? ce n'était qu'une main ordinaire...

"Tu... Tu es un modèle avancé de Steamborg... Non?"

A l'entente de ces mots, je me souvins de tous les bruits que j'avais surpris en rue, sur une organisation qui ne voulait que notre mal, à nous, les Steamborg... Par réflexe suite à ce rapprochement, j'arrachais ma main de son étreinte et m'éloignais de lui. Mes yeux toujours mi-teinté de bleu, mi-teinté de rouge, ma barre de fer à la main, je tentais de parler d'une voix ferme et sure de moi.

- N-non... Je suis humaine, j'ai un coeur !

"N-non... Je suis humaine, j'ai un coeur !"

J'explosais de rire. Un rire sincère. Elle me prenait pour un idiot ou quoi? C'est évident que cette fille est un Steamborg, il n'y aucune question à se poser à ce sujet. Ses yeux qui changent de couleur, ses ailes mécaniques, sa curiosité permanente et ses comportements légèrement autistes. Et elle prétend qu'elle est humaine parce qu'elle a un coeur! Il faudra lui expliquer deux ou trois petite choses à cette jeune enfant. En tout cas, maintenant, son comportement était clair.

"Ne t'inquiète pas petite, je n'aie rien contre toi ou tes congénères. Et je n'aie rien à voir avec les actions des Renégats contre vous, ne t'inquiète pas! J'ai l'air de quelqu'un de méchant? J'ai l'air de vouloir t'envoyer à l'usine?"

Mon rire redoubla. Moi, le défenseur des Steamborgs de Central, prit pour un extrémiste Renégat. Je suis un des leurs certes, mais pas à ce sujet, car je suis totalement opposé à leurs agissements. Puis, me souvenant de son engouement pour ma cigarette, je la lui tendis, en signe de paix.

"Ce petit bâton qui te fascine tant s'appelle une cigarette. Quand tu y met le feu, l'herbe se trouvant à l’intérieur brûle. Quand on respire à travers le bâton, une fumée se forme. Les composés de cette fumée sont multiples et ont un impact sur le cerveau, notamment des propriété euphorisantes et relaxantes. Tu veux la garder? Je n'en aie pas tant besoin que ça!"

En faites, je l'aimais bien cette nana mécanique.

Lorsqu'il se mit à rire, je serrais d'autant plus fort mon arme, prête à bondir et à frapper. Se moquait-il de moi ? Pourquoi riait-il ?!! Je ne mentais pas... j'ai bel et bien un coeur ! un coeur d'humain !

"Ne t'inquiète pas petite, je n'aie rien contre toi ou tes congénères. Et je n'aie rien à voir avec les actions des Renégats contre vous, ne t'inquiète pas! J'ai l'air de quelqu'un de méchant? J'ai l'air de vouloir t'envoyer à l'usine?"

Agacé, une moue grincheuse au visage, je resserrais encore ma prise sur la barre de fer, lâchant un petit grognement irrité. C'est alors que je le vis me tendre le petit bâton blanc.

"Ce petit bâton qui te fascine tant s'appelle une cigarette. Quand tu y met le feu, l'herbe se trouvant à l’intérieur brûle. Quand on respire à travers le bâton, une fumée se forme. Les composés de cette fumée sont multiples et ont un impact sur le cerveau, notamment des propriété euphorisantes et relaxantes. Tu veux la garder? Je n'en aie pas tant besoin que ça!"

Je me précipitais sur mon trésor qui m'était enfin rendu et le pris à deux main, le contemplant de mes yeux pourpre en laissant tomber mon arme au sol, complètement fasciné par l'objet qu'il m'avait offert. Alors était-il vraiment digne de confiance ? Je n'étais toujours sure de rien.
Alors qu'il paraissait s’intéresser un peu moins à ma réaction face à mon nouveau trésor, je me lançais enfin dans ma propre présentation.

-K-... .......... ...Kimyou.

"Kimyou... Ce n'est pas un nom de modèle ça... Tu dois être un exemplaire unique! Remarque, tu es d'une très belle facture, et d'après ce que tu dis, tu as un coeur, ce qui est un fait rare pour un Steamborg standard. Tes réactions ne sont également soumises à aucun scripts de logique, d'autant que..."

Alors que je réfléchissais à haute voix sur le statut un peu particulier de Kimyou, je m'assis par terre regardant le plafond. Alors on peux effectivement mettre un coeur humain dans un corps robotique et obtenir une forme de vie se considérant comme un humain, qui plus est d'une apparence aussi parfaite que celle de Kimyou. Cette fille, je pense qu'au final je peux l'appeler comme ça - est une exception unique à la thèse sur les Steamborgs.... Mais on n'est pas en droit de l’étudier comme un vulgaire objet. Surtout si on la considère comme quelque chose de proche d'un humain. En tout cas j'avais de quoi rassurer Kimyou, et puis rien ne m'interdit de lui poser quelques petites questions non plus...

"... Oui, tu as raison. On peux dire que tu es quasiment pleinement un humain! Mais viens, descends, le canapé est super confortable!"

"Kimyou... Ce n'est pas un nom de modèle ça... Tu dois être un exemplaire unique! Remarque, tu es d'une très belle facture, et d'après ce que tu dis, tu as un coeur, ce qui est un fait rare pour un Steamborg standard. Tes réactions ne sont également soumises à aucun scripts de logique, d'autant que..."

Mais quel était tout ce charabia ? Un Modèle ? Exemplaire unique ? Facture ?... je n'y comprenais rien.
je le regardais reflechir sans rien comprendre de ses raisonements. Qu'est ce que les humains pouvaient être étranges... ne pouvait-il pas tout simplement admètre se que je lui avais dit ?

"... Oui, tu as raison. On peux dire que tu es quasiment pleinement un humain! Mais viens, descends, le canapé est super confortable!"

Je le suivi jusqu'au Rez de Chaussez sans vraiment savoir pourquoi. Le voyant s'allonger où il était la première fois que je l'ai vue, je le regardais, stoïque.

- "Quasiment pleinement humaine"... Qu'est ce que ça veut dire ? je suis juste humaine... J'ai un père, une petite soeur, un coeur en chaire et sang... Qu'est ce qui vous faut de plus ??? dis-je, agacé.

Je m'approchais de lui, attendant sa réponse avec impatience.
Ma jeune maîtresse avait voulu faire de moi une Humaine. Alors je serais une humaine.

"Quasiment pleinement humaine"... Qu'est ce que ça veut dire ? je suis juste humaine... J'ai un père, une petite soeur, un coeur en chaire et sang... Qu'est ce qui vous faut de plus ???"

Aussi mignonne soit cette minette, elle commençait à me faire doucement flipper. J'avais pourtant l'impression d'avoir été sympa... Ou en tout cas de ne rien avoir dit de mal. J'avais même voulu la rassurer quand a son statut et à mes intentions! Vraiment, je ne comprenais pas du tout sa réaction. Surement un bug de script logique, ou un problème comme ça... Non. J'avais bien l'impression que sa réaction était raisonnée. Après tout, les réactions humaines ne sont pas toujours rationnelles non plus. Restait à répondre à sa question...

"C'est bon, Calmos ma petite, je ne voulais pas t'agresser tu sais! Vois tu, n'est pas humain qui veux... Il ne suffit pas d'avoir une famille et un coeur fait de "chair et de sang" comme tu dis pour en devenir un... Tout d'abord, je pense que tu n'as pas à te soucier de la peur de mourir de vieillesse. Je ne pense pas non qu'il soit aussi aisé de te tuer que d'abattre quelqu'un comme moi. En outre, je ne sais pas si tu es apte à coucher avec une quelconque forme de vie, et quand bien même ton corps serait adapté à un rapport sexuel que tu serais incapable de procréer..."

Je ne savais pas si c'était vraiment adroit de lui faire une démonstration de ce type, d'abord parce que ça me semblait étrange de parler de "conditions d'humanité" avec une adolescente que je ne connaissais que depuis quelques dizaines de minutes, mais aussi parce qu'elle semblait prise dans une certaine panade émotionnelle... Mais je me disais que raisonner logiquement pourrait peux être calmer la tempête...

J'écoutais ses balivernes attentivement. Quelles sottises, je suis humaine, je le sais ! Je le sais, j'en suis sure...

- Je ne suis pas immortelle, moi aussi je peux mourir... Moi aussi je ressent la peur et toutes les autres émotions et sentiments! Procréer... j'apprendrais et je saurais le faire aussi ! criais-je, naïvement.

La moue boudeuse, je serrais les poings. De quel droit pouvait-il me juger ? Chaque jour, je devenais un petit peu plus humaine... Et même si je ne savais pas se qu'était -ou comment- "Procréer" ou "coucher", je le saurais bien un jour. Je finirais par posséder toutes les qualités et connaissances humaines.

- J'apprendrais tout... Je ne sais peut-être pas grand chose de la vie, mais j'apprendrais tout, dis-je, convaincue.

Je fis volte-face et m'appuyais contre le dossier du canapé, quelques peu vexé. Pourquoi cet humain était aussi buté ? Et de quoi parlait-il depuis tout à l'heure ? "Model", "Série", "Coucher", "Procréer"... Tellement de mot que je ne comprenais pas encore.

A ce moment, je me sentais comme une enfant qui ne comprenait rien à la vie.

"Je ne suis pas immortelle, moi aussi je peux mourir... Moi aussi je ressent la peur et toutes les autres émotions et sentiments! Procréer... j'apprendrais et je saurais le faire aussi! J'apprendrais tout... Je ne sais peut-être pas grand chose de la vie, mais j'apprendrais tout!"

Un sourire compatissant s'afficha sur mes lèvres. Elle avait donc un objectif. Elle était poussée par une soif d'apprendre. Une soif insatiable. Elle semblait vraiment innocente, comme une enfant voulant attraper les méchanillons volants alors qu'elle n'arrive même pas à lever les bras assez haut pour espérer les toucher. Même ses expressions de visage confirmaient l'impression que l'on avait affaire à une enfant. J'eu soudain une idée... Elle voulait apprendre? Ma foi, j'avais peux être deux ou trois petites choses à lui enseigner! Et puis pour un type qui a passé les deux semaines précédentes sans aucune présence humaine, et encore moins féminine. Ouais. J'allais lui apprendre quelque chose.

"Tu sais quoi? j'ai peux-être un truc pour toi!"

Je me redressa, pris son menton finement ciselé dans ma main droite et passa l'autre dans sa nuque, caressant ses soyeux cheveux artificiels. Puis n'y tenant plus, j'apposai délicatement mes lèvres contre les siennes, d'abord passivement, puis avec progressivement plus de passion, parcourant toujours sa nuque de ma main gauche. Ce petit contact intime, même avec une presque inconnue, me fit le même effet que ma cigarette: une bouffée de vie et de fraîcheur, un sentiment de renaissance...

Alors que je boudais dans mon coin, vexée, je l'entendis se lever de sa place. Ah, je l'avais vexé ? Mooooonsieur n'avait plus rien à répondre ? Pfuh ! Et bien qu'il s'en aille ! C'était le plus pathétique humain que j'avais rencont-.... Mes pensées se stoppèrent au moment ou je le vis s'approcher dangereusement et coller ses lèvres au mienne avant même que je ne puisse réagir. Mais qu'est ce qu'il foutait ?! Qu'étais-ce ? Pourquoi ce geste ? à quoi cela servait ? Étais-ce hostile ou amical ? Je ne connaissais pas cette situation, mais quelque chose au plus profond de mes rouages me disait de l'envoyer valser.

C'est se que je fis, de longues secondes plus tard. Secouée et incertaine, je le poussais d'une bonne force loin de moi et reculais jusqu'à être coincé contre le tissus du long siège derrière moi. Le dos de ma main contre ma bouche, je le regardais, le temps de comprendre son attitude. Mais je n'arrivais pas à analyser ses intentions.

- C-C'était quoi, ça ?! dis-je, violemment, perdu.

Son attitude n'avait pas l'air hostile, et pourtant tout en moi me signalait "Alerte ! Alerte ! Fou lui une mandale et CASSEUUUH TOIII!!!"... Bien qu'au final, la sensation n'était pas si terrible.

J'explosai de rire. Exactement comme je m'y attendais. Une gamine a qui tu donnes son premier baiser et que ça dégoûte en apparence, mais qui apprécie ça au fond. Je trouvais ça amusant de la voir coller sa main contre sa bouche, alors qu'elle avait l'apparence d'une ravissante adolescente et que n'importe quelle nana ayant ce physique aurait perdu sa pureté depuis un bail. D'autant que j'avais mit le doigt sur un des paradoxes de son système, ce qui la faisait apparaître encore un peu plus humaine à mes yeux. Je me rallongea dans le canapé et explicita mon geste. Autant que ça lui serve...

"Tu voulais apprendre? Je t'aie appris quelque chose non? Ça s’appelle un baiser. C'est sensé faire plaisir, et c'est normalement une manifestation d'affection forte entre deux personnes. Rassure toi, c'était juste une démonstration, je n’éprouve rien pour toi, hormis surement un peu de sympathie. J’espère que tu as apprécié, mais si ce n'est pas le cas, c'est aussi une bonne leçon que je te donne. Saches qu'on apprend rien sans mal et sans sacrifice. C'est un choix à faire, et je ne suis pas sûr que ton système te permette de prendre une telle décision. Maintenant, si tu souhaites apprendre à tout prix, j'ai surement d'autres choses dans mon sac. Demain matin, je t'aie dit que je partais pour Steam City. C'est surement l'endroit le plus dangereux pour toi, mais aussi celui où tu pourras faire le plus de découverte. Tu peux aller jusqu'a là bas avec moi si tu veux, ça ne me pose pas de soucis. Je te propose surement ça un peu vite à ton goût, du genre *imite la voix du steamborg* -Ah il a l'air con et bizarre, et en plus il m'a fait un truc dégueu sur la bouche, et maintenant il me demande de le suivre-, mais je suis un peu crevé, et j'aimerais me reposer. Alors autant abréger un peu."

Que dis tu de ça Kimyou, avec ton regard empli de mépris?

Je me laissais glisser contre le dossier jusqu'à terre. Assise au sol, je l'écoutais sans le croire. Une marque d'affection ? Si s'en était vraiment une, comment pouvait-il expliquer que je n'en ai jamais reçut ? Alors que je vivais dans une famille si aimante il y a quelques années....

- Apprécié ? dis-je, en essayant de comprendre se que je pensais moi-même. Je... ne sais pas, en conclus-je.

Fixant le sol, je réfléchissais à sa proposition. Dangereux ? Pourquoi ça ? Que pourrait-il bien m'arriver ? Je ne veux le tord de personne...
Hésitant un moment, je fini par prendre ma décision. Après tout, je n'avais pas besoin d'un objectif, d'une ville en particulier pour continuer ma quête d'humanité. Et je n'avais pas besoin de lui pour savoir me défendre. J'étais assez grande pour savoir où je voulais aller. J'allais alors lui annoncer mon choix...

-...J'accepte de te suivre.

"... Tu sais, pas besoin de savoir si ça te plait ou pas, il suffit de le vivre pour être heureux, apposé un mot dessus n'apporte jamais rien de plus..."

Je la voyais le regard planté par terre. Elle devait être entrain de réfléchir à ma proposition. Alors que je m’apprêtais à la mettre en garde concernant les dangers qui la guettait, elle annonça d'une voix très faible, quasiment inaudible:

"... J'accepte de te suivre."

Je ravala mes mises en garde. Elle devait savoir ce qu'elle faisait, après tout, c'est une machine, et même une adolescente normale de 16 ans peux mesurer ce genre de danger. Et puis de toute façon, j'étais là, avec le Steam Shooter et l'Aertrailleur. Pas de soucis de ce côté là. Je poussai un soupir de soulagement malgré moi, un air satisfait peint sur le visage. Fini la solitude.

"Et bien c'est parfait alors. Seul, j'aurais pu rejoindre la capitale demain soir, mais ça ne représente aucune espèce d'importance. Je ne suis plus a une ou deux journées près! Et puis tu voudras surement t’arrêter un peu partout en chemin pour découvrir de nouvelles choses. Bien, sur ces bonnes paroles, je vais me reposer un peu. Si ton corps mécanique à besoin de se reposer aussi, je te conseille de le faire, ça risque d'être fatiguant, même si on progresse à notre rythme. Bonne nuit, Kimyou."

Je détendis ma nuque et fis basculer ma tête en arrière. Le sommeil m'emporta instantanément.